Premiers pas hivernaux sur le sentier du mont Ernest-Laforce.

Nous venons tout juste d'arriver dans les Chic-Chocs et la seule vue des magnifiques montagnes enneigées suffit déjà à nous électriser. La journée est superbe, le gris du ciel n'est qu'un voile mince qui laisse filtrer beaucoup de lumière, et il daigne même s'ouvrir à l'occasion pour laisser découvrir l'azur.

Au moment d'immobiliser la voiture au stationnement du mont Ernest-Laforce, l'excitation est à son comble et nous sommes bien pressés de chausser les raquettes. Nous avons l'impression d'inaugurer un nouveau sentier, puisqu'avant cet hiver la route qui y mène n'était jamais déneigée.

Nous espérons trouver ce que le mont Ernest-Laforce nous a déjà offert en été : un panorama grandiose de 360 degrés en récompense pour un effort très modeste en comparaison aux autres sommets de la région — presque une gratification instantanée! (Nous ne tenons pas compte des huit heures de route et de la nuitée à Cap-Chat, car elles sont déjà oubliées!)

Sur le flanc du mont Ernest-Laforce.

Le sentier vers le sommet est très bien balisé!

Coup de théâtre! Le couvert nuageux s'est épaissi, rendant nulle la visibilité au sommet du mont Ernest-Laforce. Nous descendons un peu et reprenons le sentier, cette fois en direction de l'éminence voisine, le mont Joseph-Alphonse-Pelletier.

Depuis le mont Joseph-Alphonse-Pelletier, regard en direction de la grande cuve du mont Albert.

Caressé par les nuages, un bras du mont Albert.

Épinettes enneigées, admirées depuis le sommet du mont Joseph-Alphonse-Pelletier.

Sur le mont Ernest-Laforce.

Avec un ciel cette fois plus dégagé, nous nous relançons à la conquête du mont Ernest-Laforce.

Plusieurs troncs dénudés ornent les flancs du mont Ernest-Laforce, dont la forêt a brûlé il y a plus de 50 ans.

Des randonneuses font une pause à l'intersection des sentiers des monts Ernest-Laforce et Joseph-Alphonse-Pelletier.

Depuis le sommet du mont Ernest-Laforce, nouveau point de vue sur la cuve du mont Albert. À l'avant-plan, sur la gauche, le mont Olivine.

Le mont Albert, encore dans les nuages.

Le sommet était superbe, mais en contrebas nous ne nous lassons pas des belles épinettes enneigées.

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.