Sous les pylônes, au début du sentier du mont Vallières-de-Saint-Réal.

En partance de Montréal, un week-end de quatre jours dans les Chic-Chocs, compte tenu de la distance, ça laisse deux jours pour des randonnées en raquettes. Il est rare qu'il pleuve en Gaspésie fin janvier, mais c'est pourtant un cocktail de grésil et de pluie que la météo a décidé de nous offrir.

Ascension du mont Vallières-de-Saint-Réal.

Le mont Vallières-de-Saint-Réal offre une série de sommets dénudés offrant un splendide panorama sur les Chic-Chocs… Quand ils ne se cachent pas dans un épais brouillard!

Le brouillard s'épaissit à mesure que l'on gagne en altitude.

Belle occasion de créer des images plus minimalistes.

Sur le mont Olivine.

La seconde journée est encore plus chaude et mouillée que la première. Nous choisissons de gravir le mont Olivine, dans l'espoir d'avoir tout de même une quelconque vue depuis ses hauteurs plus modestes. La neige lourde colle sous les raquettes, la pluie vient à bout de nos imperméables, et le brouillard s'avère aussi épais que la veille.

Le mont Olivine.

De retour au bas de la montagne, le brouillard semble se dégager, mais c'est une illusion. Si nous étions encore là-haut, nous n'y verrions toujours rien. Et dire que demain nous devons déjà repartir pour Montréal!

Sur le mont Olivine.

C'est le jour du retour à la maison. Impossible de nous résoudre à rentrer, car le ciel est enfin un peu dégagé. Nous décidons de refaire le mont Olivine avant de prendre la route. Tant pis s'il faut arriver à la maison au milieu de la nuit!

Regard sur un sommet voisin, le mont Macoun.

Notre pari est en partie récompensé. La visibilité n'est pas assez bonne pour voir le mont Albert pourtant si proche, mais dans la direction opposée on aperçoit tout de même certains sommets.

Sur le mont Olivine.

Ainsi, nous avons fini par trouver un peu des Chic-Chocs. Nous pourrons rentrer à la maison ravis!

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.