Nous venons tout juste d'arriver dans les Chic-Chocs et la seule vue des magnifiques montagnes enneigées suffit déjà à nous électriser. La journée est superbe, le gris du ciel n'est qu'un voile mince qui laisse filtrer beaucoup de lumière, et il daigne même s'ouvrir à l'occasion pour laisser découvrir l'azur.
Au moment d'immobiliser la voiture au stationnement du mont Ernest-Laforce, l'excitation est à son comble et nous sommes bien pressés de chausser les raquettes. Nous avons l'impression d'inaugurer un nouveau sentier, puisqu'avant cet hiver la route qui y mène n'était jamais déneigée.
Nous espérons trouver ce que le mont Ernest-Laforce nous a déjà offert en été : un panorama grandiose de 360 degrés en récompense pour un effort très modeste en comparaison aux autres sommets de la région — presque une gratification instantanée! (Nous ne tenons pas compte des huit heures de route et de la nuitée à Cap-Chat, car elles sont déjà oubliées!)
Coup de théâtre! Le couvert nuageux s'est épaissi, rendant nulle la visibilité au sommet du mont Ernest-Laforce. Nous descendons un peu et reprenons le sentier, cette fois en direction de l'éminence voisine, le mont Joseph-Alphonse-Pelletier.
Avec un ciel cette fois plus dégagé, nous nous relançons à la conquête du mont Ernest-Laforce.