Le mont Lyall vu depuis le lac Sainte-Anne.

Skieurs faisant l'ascension du mont Lyall. En arrière-plan, le mont Vallières-de-Saint-Réal.

Le mont Lyall est surtout prisé des amateurs de ski de montagne, qui bénéficient de sentiers balisés grâce aux efforts de la coopérative Accès Chic-Chocs. Les pentes très abruptes, les sous-bois denses par endroits et les risques d'avalanches en font cependant un terrain peu recommandable aux débutants! La Fédération québécoise de la montagne et de l'escalade (FQME) a d'ailleurs une page d'informations sur le mont Lyall.

Il s'agit sans doute d'un choix moins conventionnel pour la raquette, mais tout est possible! En faisant l'ascension par la Montée de la Forteresse et en rentrant par le même chemin, nous restons hors des tracés de descente à ski et des zones à risque d'avalanche. 

Le début du sentier est plutôt facile, mais au-delà des premiers 400 mètres de distance, le tracé gagne graduellement en inclinaison.

Le tracé en zigzag facilite l'ascension d'une forte pente.

Le mont Hog's Back aperçu entre les arbres.

Un sommet, ça se mérite!

Peut-être commencez-vous à le remarquer : les 30 degrés du titre de ce récit ne font pas référence à la température ­— clémente, mais tout de même hivernale ­— mais à l'angle des pentes, bien sûr!

Sur les derniers 500 mètres d'approche du sommet, le versant est souvent incliné entre 25 et 35 degrés.

Fantômes, près du sommet du mont Lyall. En arrière-plan, le plateau du mont Albert.

En récompense, une vue sur tous les Chic-Chocs!

Avec son fond durci recouvert d'une modeste couche poudreuse, le champ de neige balayé par le vent est praticable, mais la descente reste à faire avec la même prudence que l'ascension, en faisant attention à chaque pas. 

Une fois de retour sous la limite des arbres, nous pourrons lâcher notre fou en hors piste dans une poudreuse beaucoup plus abondante!

Regard sur d'autres éminences du mont Lyall, en direction sud-est.

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.