King's Cross Station.

Primrose Hill.

Peut-être le seul Londonien ayant sorti son parapluie en cette magnifique journée, à Regent's Park.

Considérant la forte densité de construction de Londres, l'existence de plusieurs grands parcs peut paraître surprenante. Regent's Park, comme plusieurs autres parcs de Londres, doit son existence à la monarchie qui, autrefois, s'était réservé ce vaste espace comme terrain de chasse. Aujourd'hui, les aristocrates ne sont plus les seuls utilisateurs; par beau temps, les Londoniens convergent en masse vers les parcs de leur ville.

Queen Mary's Rose Gardens.

Regent's Canal.

L'ancien chemin de halage du Regent's Canal permet de traverser à pied le nord de Londres dans un environnement complètement différent du reste de la ville. Ici, le temps semble ralentir et l'effervescence de la ville s'estomper. La voie jadis essentielle au transport des marchandises fait désormais le bonheur des promeneurs et celui de plusieurs habitants qui ont élu domicile dans des péniches amarrées sur ses rives.

Les vieux murs longeant le chemin du Regent's Canal font aussi le bonheur d'artistes de la rue.

Regent's Canal.

Shad Thames.

Shad Thames est un quartier d'anciennes fabriques et d'entrepôts reconvertis. À l'arrière des bâtiments situés d'un côté de la rue étaient aménagés des quais pour le chargement ou le déchargement des bateaux. Les passerelles au-dessus de la rue facilitaient le transport des marchandises entre ces bâtiments et ceux situés du côté dépourvu d'accès direct à l'eau.

Bermondsey.

Tower Bridge.

St. Dunstan in the East.

Située dans la City, le quartier central de Londres, St. Dunstan in the East est la ruine d'une église détruite par les bombardements nazis de la Seconde Guerre mondiale.

Londres compte peu de témoignages de la guerre tels que St. Dunstan in the East. C'est beaucoup à cause des bombardements et aux épisodes de construction tantôt débridée, tantôt ralentie des décennies d'après-guerre que Londres s'est retrouvée avec son actuel amalgame de styles architecturaux disparates. Ce mélange apparemment insouciant des styles me fait souvent penser à Montréal… qui pourtant n'a pas connu l'horreur de la guerre mais simplement l'avènement de la modernité!

Le Walkie Talkie — c'est son surnom — un gratte-ciel de 37 étages de la City.

Depuis le Sky Garden, un jardin niché au sommet du Walkie Talkie, on ne peut pas manquer The Shard, 95 étages, situé juste en face, au sud de la Tamise.

Sous les voies, #1.

Londres est densément construite, jusque sous les voies ferroviaires surélevées, dont les arches abritent une foule de commerces comme des microbrasseries, des fleuristes, des gyms ou des restaurants.

St. John's Chapel.

Située dans l'enceinte de la Tour de Londres — qui est en fait n'est pas une seule tour, mais une vaste forteresse médiévale qui en compte 22 — la St. John's Chapel remonte au 11e siècle.

Tour de garde à la Tour de Londres.

Tour de Londres.

La Tour de Londres est d'une grande richesse historique. On s'attendrait à une visite fascinante, mais à l'intérieur des bâtiments on se retrouve sur les talons de la personne de devant, tandis que celle qui suit nous souffle dans le cou. Il y a tant de monde que tout ce qu'on veut, c'est en sortir au plus vite!

On y trouve les espèces habituelles de touristes, comme le distrait, le verbomoteur, le blasé, le rivé à l'écran de son téléphone, le cherchant les toilettes, l'impatient que l'autre se pousse afin de pouvoir prendre la même photo que lui d'un sujet qu'il n'aurait même pas remarqué si l'autre n'y avait d'abord pointé la caméra de son téléphone… Cette faune enlève toute sa solennité à un lieu pourtant marqué par tant de vies et de morts tragiques.

La promenade sur les remparts offre au moins quelques moments de répit salutaires.

La tour de la gare de St. Pancras, terminus de l'Eurostar, ce train qui fait la liaison entre le Royaume-Uni et la France par le tunnel sous la Manche.

Rue résidentielle dans le secteur de King's Cross.

Le siège du parlement britannique. Le Big Ben se trouve à droite, tout juste en dehors du cadre. Vous ne pouvez qu'avoir déjà vu mille fois la fameuse tour et son horloge, alors je vous laisse l'imaginer!

Sur les belles rues de Westminster aussi, il y a les poubelles à ramasser.

Leake Street.

Leake Street, un tunnel long de 300 mètres sous la gare Waterloo, est un autre exemple d'occupation de l'espace situé sous les voies ferroviaires. Les graffiteurs se le sont approprié, le transformant en une vaste galerie d'art urbain où les œuvres sont constamment renouvelées.

Leake Street.

Artiste à l'œuvre dans le tunnel de Leake Street.

Interdiction générique.

Roses.

Interdiction polie.

The Wellington. Hôtel pour les gens qui aiment s'endormir au son des trains, #1.

Sous les voies, #2. Elle reste forte, cette tradition londonienne de faire une pause au pub après le travail.

The Walrus. Hôtel pour les gens qui aiment s'endormir au son des trains, #2.

Roupell Street.

Sous les voies, #3.

Borough Market.

En partie situé sous des voies ferroviaires, le Borough Market est le plus ancien et le plus fréquenté de Londres, et un paradis de la bouffe de rue.

D'ailleurs, il faut absolument oublier les clichés concernant la cuisine anglaise : avec ses marchés, ses innombrables bonnes tables et sa cuisine ouverte sur le monde, Londres est véritablement une grande capitale gastronomique.

Joueur de rugby pianiste virtuose, sur un piano public de la gare King's Cross.

Saatchi Gallery.

Une murale extérieure du Sondheim Theater, qui présente la comédie musicale Les Misérables depuis un sacré bout de temps.

Soho.

On parle souvent du flegme britannique. C'est peut-être fondé, mais quand le week-end approche, si une chose est sûre c'est qu'ils s'échauffent un peu et font la fête. Dans Soho, chaque rue compte plusieurs pubs, et devant chacun une foule détendue déborde sur la rue!

Soho Square.

Ping pong avec style, à Soho Square.

Chinatown.

Picadilly Circus.

Conducteurs de cyclopousses attendant des clients, près de Leicester Square.

Clerkenwell.

Clerkenwell.

Shoreditch.

Malgré de nombreuses initiatives pour réduire la place de l'automobile, la circulation motorisée reste intense sur des rues souvent étroites. Si Londres n'est pas encore la plus conviviale des villes pour le cyclisme, les vélos sont tout de même un peu partout.

Dali, Lime et strates d'art urbain, dans le quartier de Shoreditch.

Shoreditch.

Spitalfields Market.

Sous les voies, #4.

Sous les voies, #5.

Shoreditch.

Les autobus à étage ne représentent qu'une partie de l'ultra efficace système de transports publics de Londres, qui compte aussi un métro (le Tube, 272 stations), des trains, des bateaux et des vélos en libre-service. Les systèmes sont tellement interconnectés qu'on peut pratiquement entrer dans n'importe quelle station de métro du centre de Londres sans réfléchir, puis trouver un itinéraire efficace vers notre destination, et cela sans jamais attendre sur le quai plus de quelques minutes.

Relève de la garde royale, au palais de Buckingham.

Hyde Park.

Hyde Park.

Granary Square.

Une autre chose que Londres sait bien faire : les espaces publics où il fait bon flâner, jouer, ou retrouver des amis. Granary Square en est un bel exemple, non loin des gares de King's Cross et St. Pancras. D'ailleurs le site vaut absolument un petit détour et une bouchée de bouffe de rue attrapée au Canopy Market ou à Coal Drops Yard, avant de sauter dans le train.

Un grand héron surpris à fouiller les restes de table d'un restaurant du Camden Lock Market.

Camden.

Les hommages à Amy Winehouse sont nombreux sur les murs de Londres, particulièrement dans le quartier de Camden, où elle a habité et perdu la vie suite à une surdose d'alcool. Il suffit d'une balade sur la clinquante Camden High Street un dimanche soir après 22 heures et d'y croiser sa faune de fêtards fatigués et de pushers faussement amicaux offrant toutes sortes de substances pour comprendre que d'autres doivent encore prendre ici de bien mauvaises habitudes.

Toutes les villes connaissent ces enjeux. Cette fausse note n'enlève rien à l'attrait de Londres, ville diverse et effervescente, fascinante à explorer, ni au plaisir du contact avec les Londoniens. Il y a des raisons pour lesquelles ces derniers sèment si naturellement des lovely! et brilliant! dans toutes leurs phrases!

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.