Le point de vue à Lobster Hole, du côté sud de la péninsule de Cape Split.

Au parc provincial Cape Split, en Nouvelle-Écosse, un sentier pédestre d'environ 14 km permet de découvrir une péninsule qui baigne dans la baie de Fundy.

Marcheur sur les rochers à Lobster Hole.

Effet de l'érosion, à Big Cove.

Début mai, quelques plantes commencent à reprendre vie.

Baie de Fundy.

Une partie détachée de la péninsule.

C'est à l'extrémité de la péninsule de Cape Split qu'on découvre les points de vues les plus spectaculaires du parc. Des parois hautes de 60 mètres plongent directement dans la baie de Fundy et les fortes marées veillent à en sculpter continuellement les contours. D'ailleurs, certaines parties se sont détachées de la péninsule au fil du temps, l'érosion ayant formé des piliers vertigieux sur lesquels goélands marins et cormorans à aigrettes s'établissent pendant la période de nidification.

Goéland marin.

Pique-nique en haut des falaises.

Un haligonien qui est déjà venu à Cape Split plusieurs fois m'indique qu'il est rare que la météo y soit aussi clémente qu'aujourd'hui. D'habitude, on atteint l'extrémité de la péninsule, on admire le paysage du haut des falaises pendant quelques minutes, puis on se cherche un endroit à l'abri du vent et du froid! Il s'estime béni d'avoir une journée aussi exceptionnelle pour partager un moment de retrouvailles avec ses deux frères venus de l'Ohio et de l'Ontario. Les trois ne s'étaient pas vus depuis plus de deux ans.

Les géolands marins aussi paraissent prendre un moment de détente.

Un goéland se prend pour le roi de la montagne, devant les remous de la marée descendante.

Véritable baie dans la baie, le bassin des Mines est situé dans la baie de Fundy. On y observe les plus hautes marées au monde, avec une amplitude atteignant 16 mètres à certains endroits!

L'entrée du bassin des Mines est délimitée par Cape Split, au sud, et par Cape Sharp, sur la rive nord. Ce goulot large de 5 km canalise les marées et donne lieu à des courants de marées extrêmement rapides et puissants. Le grondement régulier qui émane des étonnants remous causés par la marée descendante rappelle plus le bruit des rapides d'une grande rivière que celui de la mer. Et pourtant, aucune rivière n'a un débit d'eau qui approche celui observé au nord de Cape Split, qui est 40 fois supérieur à celui du fleuve Saint-Laurent.

Bruant chanteur.

Randonneurs.

Arbres éclairés par le soleil couchant, sur le sentier du retour.

Regard vers la rive nord du bassin des Mines.

Belvédère sur la baie de Fundy.

Croissant de lune au-dessus de la péninsule de Cape Split.

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.