Capitale politique et incontestable moteur économique de la Thaïlande, Bangkok ressemble guère au reste du pays et pourtant elle demeure unique et bien thaïlandaise. Avec son chaos permanent — un chaos traduisant une vivacité qu'on vient rapidement à apprécier — elle ne pourrait être comparée aux relativement aseptisées Hong Kong ou Singapour! Et malgré la cacophonie ambiante, les embouteillages monstres, la chaleur étouffante et la pollution effarante, les Thaïs restent toujours calmes, même enjoués. C'est sans doute leur légèreté désarmante qui permet d'apprécier un tel environnement!
Voici donc un regard urbain sur cette mégapole en perpétuel changement, mais prenez soin de visiter aussi les sections Marchés de Bangkok, Temples de Bangkok et Chao Phraya River Express pour en découvrir d'autres facettes!
Si des données officielles imprécises accordent 6 millions d'habitants à Bangkok, certains chiffres non-officiels situent plutôt sa population à 10 millions d'âmes.
Le muay thaï, la boxe thaïlandaise, est un sport national qui captive les foules. Les matchs sont accompagnés de musique rythmée suivant les coups portés par les boxeurs, et la foule contribue au spectacle en accompagnant chaque contact d'une exclamation — un « hou! » étouffé pour un coup de genou, un « ho! » bien senti pour un puissant coup de coude ou de poing. Très joueurs, les Thaïs profitent bien sûr de ces occasions pour faire des paris, alors l'ambiance au stade est décidément très animée!
Toutefois, pour apprécier un tel spectacle, il convient de choisir la bonne journée… J'étais une fois allé un dimanche et le stade — presque vide — accueillait alors plus de touristes que de Thaïlandais… « The Thais must know something we don't », avait alors succintement résumé un ami. Les premiers boxeurs s'affrontant sur le ring étaient des enfants, mais plus la soirée avançait, plus les boxeurs devenaient costauds… et barbares. Les combats sauvages donnèrent lieu à des coups de poing ou de pied en plein visage et les boxeurs s'en trouvèrent rapidement ensanglantés, ce qui est nettement plus rare chez les vrais pros, qui savent mieux prévenir et bloquer les coups. Néanmoins, certaines traditions sont respectées même chez les amateurs, comme la danse rituelle précédant chaque combat et les grimaces visant à déstabiliser l'adversaire; faces de baveux, sourires narquois, et autres expressions à fesser dedans font partie de l'arsenal du boxeur!
Le Sao Ching Cha, ou « la balançoire géante », fut édifiée en 1784 pour des cérémonies religieuses euphoriques lors desquelles des moines brahmanes devaient, en se balaçant jusqu'à 25 mètres au-dessus du sol, saisir avec les dents des sacs remplis d'or suspendus au bout d'une tige de bambou… La cérémonie fut abolie en 1935 après que plusieurs intrépides eurent fait des chutes mortelles.
En 1782, 14 forts protégaient la ville, qui était alors délimitée par le fleuve Chao Phraya et par des canaux, formant l'île de Rattanakosin. Aujourd'hui, l'île ne paraît plus en être une, et seuls deux forts subsistent encore.
Hormis les temples, peu de constructions à Bangkok ont traversé les siècles.
Le parc Lumphini, au coeur du quartier des affaires, est le rendez-vous des joggeurs. En outre, de populaires séances de work-out y sont organisées en fin de journée, sur fond de musique entraînante.
Durant la journée, le vaste parc est une oasis de paix en pleine ville.