San Gorgonio Pass.

Ceci est le compte rendu d'un voyage d'un peu plus de deux semaines aux États-unis m'ayant amené en Californie, en Arizona, en Utah et au Nevada.

En suivant les images une à une, on peut suivre la progression du voyage. Chaque image est accompagnée de notes que j'ai prises en cours de route.

Comme j'ai vu beaucoup de route en peu de temps — en moyenne 250 km par jour — la route est un thème très présent dans ces images!

Ça a bien pris 150 km d'autoroutes à 10 voies (bien remplies, mais cependant fluides) pour enfin sentir que j'avais échappé à la tentaculaire L.A.

Près de Palm Springs. À 43°C, il faut avouer que l'air climatisé est un must!

Ryan Campground, Joshua Tree National Monument.

6 heures du matin. Premier coup d'oeil de jour sur le parc. Arrivé tard la veille, tout ce que j'avais pu voir du parc, c'étaient les intriguantes silhouettes des arbres et des rochers.

La nuit fut extraordinaire, le ciel merveilleusement étoilé. Les seuls bruits étaient ceux de criquets et de petites souris grabouillant dans le sable.

Un relativement frisquet 15°C ce matin là. Heureusement, les rochers irradiaient encore leur chaleur accumulée la veille.

Jumbo Rocks, Joshua Tree National Monument.

Cholla Cactus Garden, Joshua Tree National Monument.

Sur la Pinkham Canyon Road, Joshua Tree National Monument.

Ouf! Je me suis tapé la Pinkham Canyon Road. Ça, c'était une vraie route pour véhicule tout terrain, du moins pour un non-initié tel que moi… À un endroit difficile j'ai dû empiler des roches pour franchir une grosse "marche".

Je me suis même perdu car la "route" n'était pas évidente à repérer… Sans trop m'en apercevoir, je m'étais retrouvé sur un lit de rivière désséchée plutôt que sur la supposée route. J'ai retrouvé mon chemin en me fiant à la boussole! Cet endroit n'est pas si éloigné de la civilisation, mais on s'y sent vraiment seul (avec raison) et la difficulté du parcours semble allonger les distances. Même la température torride contribue à ce qu'on se ne sente pas parfaitement en contrôle de notre destinée!

Hélas, le rude paysage en chemin n'était pas aussi impressionnant que le reste du parc. La Geology Tour Road, que j'avais parcourue plus tôt dans la journée, était plus courte et facile, mais aussi beaucoup plus intéressante pour les paysages.

Interstate 10.

Un seul poste de radio par ici, et diffusant de la musique country, bien sûr… Elle fut longue ma longue soirée de route, jusqu'à Prescott, Arizona.

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.