Une tournée des grandes cités de l'ancien royaume de Sukhothai doit obligatoirement passer par Sukhothai et Si Satchanalai, mais ne saurait être complète sans une visite de Kamphaeng Phet.
Kamphaeng Phet est le moins visité des trois sites qui constituaient le coeur du royaume, mais possède néanmoins sa part de ruines intéressantes. Une grâce exquise émane de ses bouddhas sculptés, tandis que ses vieux ramparts de latérite sont les plus intacts des trois cités.
Ma visite fut baignée d'une lumière douce et diffuse, tandis que la végétation désséchée attestait la gloire flétrie des lieux.
Il y a une question qu'on se fait poser fréquemment en visitant le pays, dans les coins moins touristiques, presqu'une forme de salutation: « pai nai? » — où vas-tu?
Souvent c'était compliqué de répondre, parce que je n'allais nulle part en particulier ou parce que j'étais déjà là où je voulais aller. Par défaut, il semble qu'on soit toujours considéré en route pour ailleurs! Souvent, le curieux paraît étonné que son coin de pays puisse être la destination d'un étranger!
« Where do you go? » fut la première question qu'on me posa au bureau d'information touristique. Amusant, car hé oui, je n'allais nulle part et c'est bien de l'information sur Kamphaeng Phet que je cherchais au bureau d'information touristique de Kamphaeng Phet! Quant à savoir où aller à Kamphaeng Phet, j'avais besoin d'information pour en décider!
Outre son site historique reconnu par l'UNESCO, la province de Kamphaeng Phet semble posséder divers attraits naturels, dont des chutes d'eau sans doute fort populaires auprès des Thaïs. Néanmoins, j'allais me contenter d'explorer les ruines des environs de la capitale provinciale.
La Thaïlande est un grand producteur de canne à sucre, comme en témoignaient les nombreux camions, étonnamment surchargés de canne (dépouillée de ses feuilles), allant et venant sur la route 1084, entre Kamphaeng Phet et Nakhon Sawan.