Bateaux au port de Ha Long.

Photo : David Lesieur

Pics karstiques au loin.

Photo : David Lesieur

Lorsque l’on vogue sur la baie de Ha Long, un effet saisissant est cette danse des pics karstiques qui, à mesure que notre bateau avance, paraissent se déplacer comme les différentes couches d’un décor de théâtre, dévoilant constamment de nouveaux points de vue, de nouvelles perspectives. Ici apparaît soudainement une plage, là une flottille de bateaux, plus loin un groupe de maisons flottantes, aussitôt dissimulés par le mouvement du décor.

Nous ne sommes pas seuls!

Photo : David Lesieur

La baie de Ha Long, avec ses milliers d'îles aux parois vertigineuses, est une merveille naturelle et l’une des principales attractions du Viêtnam. D’après le personnel à bord de notre bateau, plus de 400 navires de croisière desservent le flot de touristes. À certains moments, on observe que les navires se suivent en file, tous à égale distance l'un de l'autre, tous exécutant à peu près le même circuit. Les « stationnements » où ils peuvent jeter l'ancre sont parfois balisés par de grandes affiches plantées sur les îles. Une industrie bien huilée, mais la croisière n'en est pas moins agréable.

La vue depuis un belvédère sur l’une des îles.

Photo : David Lesieur

Au loin, dans un léger brouillard, on aperçoit la ville côtière de Ha Long, où nous nous sommes embarqués.

Photo : Isabelle Gélinas

Un groupe visite Hang Sung Sot, la « grotte des Surprises ».

Photo : David Lesieur

Bungalows sur l'eau. Traditionnellement, les habitants des maisons flottantes vivaient de la pêche ou de l'aquaculture. De nos jours, on voit encore quelques pêcheurs, mais le tourisme a probablement pris le dessus.

Photo : David Lesieur

Au village flottant.

Photo : David Lesieur

À l'envers de la carte postale, il y a beaucoup de pollution. Des détritus flottent un peu partout, et pas seulement près des villages flottants. Un tel déluge de touristes ne peut pas être sans conséquences.

Dans un village flottant où l'on fournit des kayaks aux croisiéristes. Les parents semblent nullement inquiets de voir leur bambin tomber à l'eau. Ici, les enfants apprennent sans doute à nager avant de marcher!

Photo : David Lesieur

Prête pour un tour de kayak.

Photo : David Lesieur

Kayakistes au loin.

Photo : David Lesieur

Coucher de soleil sur les pics karstiques.

Photo : Isabelle Gélinas

Bateaux amarrés pour la nuit.

Photo : David Lesieur

Un membre de l'équipage se détend en consultant son téléphone intelligent.

Photo : David Lesieur

Au petit matin.

Photo : David Lesieur

Une partie de l’équipage sommeille encore. La salle à manger leur sert aussi de dortoir.

Photo : David Lesieur

Fabrication des perles de culture.

Photo : David Lesieur

Pour « fabriquer » des perles, on prélève un morceau de la coquille d’une huître qui sera sacrifiée, on l’arrondit comme une petite bille, puis on implante cette bille délicatement dans l'huître receveuse, en l'enveloppant d’une membrane également extraite d’une huître. On plonge ensuite les huîtres dans la mer, dans des cages, pour au moins 18 mois. Dans l’huître, la calcification formera une perle autour de l’implant, une réaction naturelle de l’huître face à un corps étranger. Il en résulte une perle commercialisable seulement environ une fois sur 10, car la greffe ne prend pas toujours. Les couleurs des perles varient – blanc, argent, rose, gris – en fonction de paramètres pas encore maîtrisés.

Implantation de la bille qui sera le noyau de la perle.

Photo : David Lesieur

Photo : Isabelle Gélinas

Ce bateau, à la remorque du nôtre, sert aux embarquements et débarquements. Le bateau de croisière jette l’ancre en eau plus profonde, puis cette embarcation plus petite sert à approcher les villages flottants, les îles ou le quai de Ha Long.

Photo : David Lesieur

Photo : David Lesieur

Photo : David Lesieur

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.