Une pause au phare de Cape George (Nouvelle-Écosse).

Après avoir eu le plaisir immense de visiter Terre-Neuve en 2000, l'hiver, il fallait bien aller voir à quoi ça ressemble l'été! Une aventure cette fois-ci réalisée en compagnie de mon père, qui trippe aussi sur Terre-Neuve. Un grand tour partant du Québec, passant par le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse (très rapidement, car il faut bien se concentrer un peu sur la vraie destination!), longeant toute la côte ouest de Terre-Neuve jusqu'à sa pointe septentrionale, traversant au Labrador, pénétrant jusqu'au coeur du bouclier canadien, puis rentrant au Québec en passant par Fermont. Plus de 5 600 km, sans compter les distances parcourues par bateau!

Camping près de North Sydney (Nouvelle-Écosse), la veille de la traversée pour Terre-Neuve.

Voitures et camions font la file à North Sydney, en prévision de l'embarquement à bord du MV Leif Ericson.

MV Leif Ericson.

MV Leif Ericson.

MV Leif Ericson.

Brouillard.

MV Leif Ericson.

MV Leif Ericson.

Port-aux-Basques.

Pousses de fougères, dans les environs de Fox Roost.

Arrêt dans un stationnement, près de Port-aux-Basques.

Le camping du parc provincial J.T. Cheeseman était plutôt tranquille en ce début de saison.

Gouttelettes dans les branches d'un petit arbre.

Trottoir de bois sur un sentier du parc provincial J.T. Cheeseman.

Une longue-vue au parc provincial J.T. Cheeseman permet l'observation des oiseaux, notamment le pluvier siffleur, une espèce menacée.

Un sentier menant à la plage du parc provincial J.T. Cheeseman.

Sillons tracés dans le sable par les marées, au parc provincial J.T. Cheeseman.

Bouée de sauvetage à la plage du parc provincial J.T. Cheeseman.

La belle plage du parc provincial J.T. Cheeseman diffère des habituels paysages côtiers rocheux de Terre-Neuve!

Trottoir de bois menant aux Barachoix Falls, près de Rose Blanche.

Trottoir de bois menant aux Barachoix Falls, près de Rose Blanche.

Rose Blanche.

Hangars de pêcheurs, à Rose Blanche.

Une affiche, à Rose Blanche.

Le phare de Rose Blanche.

Cimetière à Cape Ray.

Épinettes rabougries, près de Cape Ray.

Cabane et roulotte, près de Cape Ray.

L'église anglicane Holy Trinity, à Codroy.

Une clôture dans un pré, dans les environs de Cape Anguille. Cette région est l'une des rares à Terre-Neuve où l'agriculture est pratiquée de manière significative.

Cimetière à St. David's.

Fleurs au bord de la falaise, à St. David's.

Falaises à St. David's.

Cabanes de pêcheurs sur la grève, à Fischells.

Fischells est un hameau constitué de cabanes utilisées de manière saisonnière, lorsque la pêche est ouverte.

À Fischells, l'important déclin de l'industrie de la pêche à Terre-Neuve est particulièrement apparent…

Cabanes de pêcheurs sur la grève, à Fischells.

Mur de tôle d'un hangar, à Fischells.

Débris et cages à homard abandonnées, à Fischells.

Camping au parc provincial Barachois Pond.

Dans le Parc national du Gros-Morne, le secteur des Tablelands se donne un air d'ouest américain.

Un cirque glaciaire, au coeur des Tablelands.

Ligne électrique dans le secteur des Tablelands, parc national du Gros-Morne.

Ligne électrique à la tombée de la nuit, parc national du Gros-Morne.

Randonnée pédestre sur le sentier Green Gardens, parc national du Gros-Morne.

Végétation typique du sentier Green Gardens, parc national du Gros-Morne.

Sur le sentier Green Gardens, comme ailleurs à Terre-Neuve, la végétation au ras du sol forme de véritables jardins miniatures.

Fleurs blotties entre les fougères, sur le sentier Green Gardens, parc national du Gros-Morne.

Alain fait une petite pause pour grignoter, sur le sentier Green Gardens du parc national du Gros-Morne.

Trottoir de bois sur le sentier Lookout du parc national du Gros-Morne.

Trottoir de bois sur le sentier Lookout, dans le parc national du Gros-Morne.

Route dans le secteur des Tablelands, parc national du Gros-Morne.

Un versant des Tablelands dans le brouillard, dans le parc national du Gros-Morne.

Hangars usés par le temps à Bakers Brook.

Détail de la porte d'un hangar à Bakers Brook.

Détail d'une cabane barricadée à Bakers Brook.

Amas de flottes à Bakers Brook.

Filet de pêche.

Piles de caisses à poisson à Sally's Cove.

Des cages à homard modernes, à Sally's Cove.

Empilement de cages à homard traditionnelles, à Sally's Cove.

Détail d'une cabane barricadée, un autre témoin du déclin de la pêche à Terre-Neuve.

Friable.

Ancien hangar de pêcheurs restauré, sur la grève à Broom Point, dans le parc national du Gros-Morne.

Trottoir de bois envahi par les herbes près de la Western Brook Pond, dans le parc national du Gros-Morne.

L'impressionnant cirque glaciaire de la Western Brook Pond, dans le parc national du Gros-Morne.

Les cavités rocheuses au parc provincial The Arches ont été sculptées naturellement par les marées.

The Arches.

Forêt d'arbres morts.

Rocher en équilibre, près de Port Saunders.

Le « tuckamore » est cette espèce d'épinette rabougrie qu'on retrouve fréquemment sur la côte terre-neuvienne. Même très vieux, ces arbres tortueux aux allures de bonsaïs restent toujours très petits. Leur croissance ne s'effectue généralement que d'un côté, celui protégé des embruns salins et de la dessiccation causée par le vent incessant.

Le phare de Point Riche, enveloppé par le brouillard.

Encore des cages à homard. Ben quoi, c'est inévitable, il y en a partout! Celles-ci dans les environs de Barr'd Harbour.

Embarcations sur la Castors River.

Le phare de New Ferolle.

Le phare de New Ferolle.

Fenêtre d'une vieille cabane, à Shoal Cove.

Vieux hangars à Shoal Cove.

Des tables à pique-nique marquent la fin de l'agréable sentier Epine Cadoret, à Croque.

Le hameau de Croque est situé au creux d'un long bras de mer. Bien abrité, l'endroit a été fréquenté pendant plusieurs siècles par des pêcheurs français. Au large se trouvaient de grands bancs de morue. Des parois rocheuses dans les environs, accessibles par le sentier Epine Cadoret, témoignent du passage de ces marins, puisque certains y ont gravé noms et dates.

Détail d'un ancien hangar de pêcheur, à Croque.

Les quais de Croque, ou « fishing stages », comme ils les appellent en anglais terre-neuvien.

Chaloupes entreposées dans un hangar, à Grandois.

Un hangar, à Grandois.

Ces grosses chaloupes de bois, à Grandois, semblaient ne pas avoir bougé depuis des années.

Ce rocher peint accueille les visiteurs à St. Julien's, une communauté qui comptait 75 habitants en 1996 et certainement moins aujourd'hui.

Dans la région septentrionale de Terre-Neuve, il est fréquent (et toujours intriguant) d'apercevoir ces petits jardins au bord de la route, parfois même à 30 km du village le plus proche! Comme quoi les terres cultivables sont rares par ici.

Forêt d'épinettes dans le parc provincial de Pistolet Bay.

Cape Onion au crépuscule.

Une petite croix blanche dans les replis verdoyants de Cape Onion.

Reconstitutions de maisons de vikings à L'Anse aux Meadows.

L'Anse aux Meadows est le seul site viking découvert en Amérique du Nord. Établi sur la pointe septentrionale de l'île de Terre-Neuve plus de 500 ans avant que Christophe Colomb ne découvre l'Amérique, le village aurait servi de camp d'hiver pendant quelques années ainsi que de point de départ pour des expéditions plus au sud, possiblement jusque dans la vallée du Saint-Laurent et la côte du Nouveau-Brunswick. Une forge y avait été aménagée et on y réparait les navires pour le retour vers le Groenland. Leurs maisons étaient faites de mottes de gazon reposant sur une charpente de bois, et leurs murs épais de deux mètres les rendaient fort chaleureuses même en hiver.

Aujourd'hui, le site a été désigné comme appartenant au patrimoine mondial de l'UNESCO. S'y rendre est un sacré détour de 400 km (à partir de Deer Lake), mais si on a le temps c'est un détour qui vaut le coup! D'abord, la route longeant la côte ouest de Terre-Neuve et passant par le parc national du Gros-Morne est magnifique. Ensuite, L'Anse aux Meadows est un lieu unique en Amérique du Nord pour en apprendre sur la culture viking. Le personnel du parc historique est follement passionné d'histoire et connaît toutes les subtilités de celle des vikings. Enfin, un côté ludique enrobe le tout, puisqu'ils sont, pour la plupart, déguisés en vikings! Ceci pourrait facilement devenir disneyesque, n'eût été de la passion qui les animent et qu'ils réussissent à transmettre aux visiteurs! En me promenant sur le site, à un certain moment je suis entré dans l'une des maisons. Deux « vikings » (costauds barbus vêtus de laine comme il se doit) s'y trouvaient et le plus âgé enseignait au plus jeune comment forger des clous suivant la technique traditionnelle, avec de vieux outils et sur un feu attisé à l'aide d'un grand soufflet. La réalité rejoignait la fiction: Comme dans la plus pure tradition, le maître et l'apprenti étaient aussi le père et le fils dans la vraie vie!

Reconstitution d'une maison viking à L'Anse aux Meadows.

Clôture traditionnelle à L'Anse aux Meadows.

Comme ailleurs à Terre-Neuve, les minuscules plantes couvrant le sol à L'Anse aux Meadows forment un magnifique jardin miniature!

Griquet.

Un lac au parc provincial de Pistolet Bay — un « pond », comme ils disent à Terre-Neuve. Les flottes démarquent une zone de baignade, mais fin juin, dans cette région, l'eau est encore frigide!

La nuit tombe sur la forêt boréale, dans le parc provincial de Pistolet Bay.

Le phare de Cape Norman.

Paysage lunaire à Cape Norman.

Hangar et débris au bord de la mer, à Green Island Brook.

Carcasses de voiture et de motoneiges au bord de la mer, à Green Island Brook.

Un grand nombre de Terre-Neuviens ne semblent pas avoir une grande sensibilité face au paysage. Ils tolèrent parfaitement la présence permanente de carcasses rouillées directement en face de leurs demeures, desquelles ils pourraient autrement jouir d'une splendide vue dégagée sur la mer! Peut-être est-ce parce qu'ils ont tant de paysage et tant de mer? Sans doute diraient-ils que nous, touristes, faisons preuve de sensiblerie. Quoiqu'il en soit, le photographe, lui non plus, ne se plaint pas et fait avec ce qui se présente à lui!

Carcasses de voitures au bord de la mer. Green Island Brook n'est pas le seul endroit où l'on peut apercevoir ce genre d'« installations », mais celles du secteur étaient particulièrement bien conçues. Les Terre-Neuviens sont de grands artistes!

Hangars à Green Island Brook.

Détail d'un hangar délabré, à Green Island Brook.

Filet de pêche sur la grève, à Green Island Brook.

Le voyage se poursuit au Labrador!

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.