La vue sur les montagnes Blanches depuis la Presidential Highway (route U.S. 2).

Une brèche dans le couvert nuageux dévoile brièvement le paysage automnal, le temps d'une photo.

Avant même de commencer cette ascension par le sentier Caps Ridge, les nuages lourds semblaient déjà manifester une intention de masquer toute vue sur la région depuis les hauteurs du mont Jefferson. C'est bien ce qu'ils firent pour l'essentiel de notre marche vers le sommet.

Isa dans le brouillard.

Où sont les cairns?

Au-delà de la limite des arbres, il n'y a plus vraiment de sentier puisque le mont Jefferson prend rapidement l'allure d'un immense tas de cailloux. Dans le brouillard, il faut être attentif pour repérer les cairns indiquant le chemin!

Dans ces amas rocheux où chaque pas doit être mesuré, les bâtons de marche n'ont guère d'utilité. L'ascension est d'ailleurs ponctuée de quelques segments abrupts (mais courts) qui s'apparentent à l'escalade, où l'on a besoin de nos deux mains pour se hisser sur les parois rocheuses.

C'est lors de la descente du retour que le ciel se dégage finalement, nous autorisant enfin à admirer les environs. Heureusement, nous ne sommes pas encore sous la limite des arbres et pouvons profiter de la vue.

À l'arrière-plan, par-delà les nuages, se trouve le mont Washington.

Les derniers nuages s'accrochent à la cime du mont Washington.

À propos des auteurs

De plus en plus, je m'intéresse aux lieux plus qu'aux paysages. Au-delà de l'attrait esthétique, ce sont les usages évidents ou cachés des lieux, leurs histoires passées ou futures, qui susciteront mon intérêt. Cette étincelle m'est indispensable et explique probablement pourquoi je pratique relativement peu la photographie au quotidien. L'étincelle ne peut s'allumer que lorsque je mets tout le reste de côté pour m'abandonner à la photo, en me laissant porter par le moment présent.

J'ai mille projets photographiques en tête, mais je ne les réalise jamais car une fois le repérage et la réflexion faits, une partie de la motivation est déjà consommée. Je préfère la démarche plus spontanée, où je passe en «mode photo» et me laisse inspirer par ce que je découvre. Ainsi, s'il émerge parfois des ensembles cohérents parmi mes images, ceux-ci s'avèrent le plus souvent accidentels! Je n'ai rien contre l'approche calculée, au contraire j'admire ceux qui la pratiquent, mais ça ne marche pas pour moi, peut-être parce que je dois déjà faire amplement preuve de discipline et de patience dans les sphères professionnelles de ma vie. J'exige de la photographie qu'elle me fasse rompre avec mon quotidien.